La pratique de la méditation pour les enfants a de nombreux bienfaits : une plus grande maîtrise de soi, une meilleure attention en classe et plus d’empathie et de respect pour les autres. En outre, la méditation peut aider les enfants à gérer des conditions difficiles telles que le stress, la dépression et l’hyperactivité. Mais saviez-vous qu’il est facile d’apprendre la méditation et la pleine conscience aux enfants ? En effet, ces derniers ont des facultés naturelles à la méditation car ils ont moins de préjugés, d’obstacles ou d’idées préconçues que nous.
Nous vous proposons donc ici des conseils de base pour les enfants de tous âges, ainsi que des activités de méditation simples pour développer la concentration, la curiosité et l’empathie des enfants.
Qu’est-ce que la méditation ?
La méditation est une pratique dont le but est d’atteindre un état de pleine conscience. Cet état consiste à utiliser ses cinq sens pour s’engager physiquement et sans jugement dans le monde qui nous entoure.
En réalité, toute activité peut être effectuée en pleine conscience, même le fait de dîner en famille ! Par exemple, vous pouvez apprendre à votre enfant à prêter attention à la texture et aux saveurs des aliments. Vous pouvez l’aider à réfléchir à la façon dont les aliments nourrissent son corps et le maintiennent en bonne santé.
Les bienfaits de la méditation pour les enfants
La pratique de la pleine conscience est incroyablement responsabilisante pour les enfants. Elle peut les aider à mieux gérer le stress et l’anxiété lorsqu’ils se manifestent. Elle les aide également à développer leur autonomie et favorise les émotions positives et la confiance en soi.
Une attention accrue
Dans un monde ultra-connecté, notre attention ne peut plus suivre. Entre les médias sociaux et les gadgets technologiques, les enfants (et les adultes) surfent constamment sur Internet, interagissent via les réseaux sociaux et jouent à des jeux vidéo à l’intérieur au lieu de lire un livre, de se promener ou de faire du sport. Malheureusement, les enfants qui grandissent avec le nez dans leurs appareils ont souvent du mal à se concentrer et à rester attentifs. La méditation leur apprend qu’il est possible de diriger leur attention sur une chose à la fois, et qu’il est en réalité agréable de ne pas être distrait.
Plus de compassion et d’estime de soi
Lors de situations stressantes, les enfants peuvent parfois avoir l’impression de ne pas pouvoir passer le cap. Cela peut être particulièrement handicapant, même sur le long terme. En effet, la plupart des insécurités éprouvées à l’âge adulte remontent en réalité à l’enfance. La bonne nouvelle, c’est que la méditation peut renforcer les sentiments de sécurité, d’empathie et de stabilité intérieure
Plus de confiance en soi
La confiance en soi se développe naturellement lorsque les enfants apprennent, grâce à leur pratique de la méditation, qu‘ils n’ont pas à réagir à toutes leurs pensées et émotions. Au contraire,ils peuvent choisir celles qui méritent leur attention et leur réponse. Ainsi, les enfants sont mieux équipés pour faire face à des situations susceptibles de nuire à leur estime.
Plus d’empathie
Grâce à la méditation, les enfants deviennent plus patients et compréhensifs, écoutent plus volontiers les autres et font preuve d’empathie à leur égard. C’est ce qu’a démontré une étude menée dans une école américaine. Après cinq semaines de séances régulières de méditation, les enseignants ont rapporté que les élèves étaient devenus plus concentrés, plus participatifs mais également plus ouverts à leurs camarades.
Les enfants sont les mieux placés pour se lancer dans la méditation
Les enfants sont les mieux placés pour bénéficier de la pratique de la pleine conscience. En effet, les habitudes acquises tôt dans la vie influenceront durablement les comportements à l’âge adulte.
Une partie de la raison pour laquelle la méditation est si efficace pour les enfants peut s’expliquer par la façon dont le cerveau se développe. Alors que notre cerveau se développe constamment tout au long de notre vie, les connexions dans les circuits préfrontaux se créent le plus rapidement pendant l’enfance. La pleine conscience, qui favorise les aptitudes contrôlées dans le cortex préfrontal, comme la concentration et le contrôle cognitif, peut donc avoir un impact positif sur le développement d’aptitudes comme l’autonomie, le jugement et la patience.
Trois exercices de méditation à pratiquer avec des enfants
L’ascenseur en panne
Commencez par vous asseoir sur une chaise. Imaginez un ascenseur descendant de trois étages. Imaginez maintenant que l’ascenseur est dans votre corps et que le dernier étage se trouve entre votre tête et votre poitrine. L’étage suivant va de votre poitrine à votre ventre, et le troisième de votre ventre à votre siège.
Commencez au sommet de votre tête. Lors de votre prochaine expiration, prononcez mentalement “trois” en imaginant l’ascenseur qui descend de votre tête à votre poitrine. Faites une pause pour une inspirer. Lorsque les portes s’ouvrent, imaginez que votre souffle entre et rafraîchit l’ascenseur. À l’expiration suivante, dites mentalement “deux”. Imaginez alors que vous redescendez d’un étage pour vous retrouver dans le ventre. Continuez ensuite jusqu’au rez-de-chaussée, en disant “un”. Faites une pause, asseyez-vous au rez-de-chaussée et profitez pleinement de l’atterrissage !
Comptez les respirations en comptant les doigts.
C’est un exercice utile à faire n’importe où au milieu de la journée pour calmer un enfant trop agité ou simplement pour se recentrer. Fermez les poings, et à chaque respiration, déroulez un doigt de votre paume. Par exemple, lors de votre première expiration, ouvrez votre pouce gauche à partir de votre poing. Faites une pause et profitez-en pour prendre une longue inspiration. Lors de l’expiration suivante, déroulez votre index gauche. Faites une pause et inspirez. Continuez jusqu’à ce que vous ayez deux paumes ouvertes sur vos genoux.
Respirez profondément avant de vous coucher
Inspirez profondément par le nez et, à l’expiration, dites à haute voix : “trois”. Prenez une autre grande inspiration et, à l’expiration suivante, dites “deux”. Inspirez et expirez une dernière fois en disant : “un”. Détendez-vous pendant quelques respirations, et sentez votre corps assis ou couché sur le sol ou sur votre lit. Répétez si vous le souhaitez.